« On ne trouve personne pour ce job, vous n’auriez pas quelqu’un ? »
A la Miresem cette question, on la reçoit régulièrement et la plupart du temps, non sans une certaine appréhension, on doit répondre par la négative. N’y voyez pas un manque de volonté, mais juste un constat : l’offre ou le poste ne correspond pas à nos professionnels. Selon les cas, on fait un appel aux chargé.es de mission pour tenter le coup ou on estime qu’on ne peut pas pourvoir cette offre et on s'en fait le relais, sans plus.
A vrai dire, les raisons qui peuvent amener à avoir des difficultés à pourvoir un poste peuvent être fort variées et bien souvent, ce n’est pas en augmentant la diffusion d’une offre qu’on solutionne le problème. Il arrive que ça ne soit pas tant un manque d’anticipation qu’un manque de préparation.
« On récolte ce que l’on sème »
Si on s’accorde sur le fait que l’objectif principal d’un recrutement est de trouver le « meilleur » professionnel pour un poste précis, et que ça ne résume pas à émettre une prière pour que cette perle rare vous trouve, on peut vite comprendre que cette opération hautement humaine, qui est de faire se rencontrer offre et demande, sollicite des connaissances étendues : techniques de recrutements, marché du travail, connaissance des dynamiques métiers de l’entreprise, intelligence émotionnelle et sens relationnel, esprit d’analyse, et…impartialité.
Alors recruter dans l’urgence a peu de chance d’aboutir à ce meilleur matching possible. On y observe plus souvent une offre-valise, les critères nombreux et plus ou moins élastiques, « avec ça c’est sûr, on va brasser large ! ». Le tout s’accompagne d’une diffusion frénétique, une accumulation de CV, un stress si on en reçoit pas assez car faute de précision, on espère que la quantité rime avec la qualité.
Mais on aurait tort d’ignorer le caractère systémique qu’il y a entre le processus de recrutement et le professionnel engagé pour un poste. Une offre trop large, ou peu adaptée au poste, va attirer des personnes avec une idée vague du métier et des compétences finalement peu adéquates. De plus, un recrutement dans l’urgence a plus de chance de court-circuiter les aptitudes au discernement. En particulier quand il s’agit de ne pas se laisser trop vite séduire par un candidat qui maitrise les entretiens d’embauche. Sauf si c’est la compétence que vous attendez de sa part bien sûr.
« Quand est-ce qu’on s’y met alors ? »
Dans un monde idéal, une entreprise a des processus de recrutement élaborés, elle réfléchit, elle dispose d’une réserve de recrutement et d’un temps conséquent à y consacrer.
Dans notre monde à nous, souvent elle n’a pas le temps, pas les ressources nécessaires, et pour les plus petites entreprises, cela s’éloigne de leur métier de base qui est rarement celui de recruteur.
C’est là qu’un service comme celui proposé par la Miresem intervient. En accompagnant les entreprises depuis l’identification des besoins, la présentation de candidats, et le suivi à l’embauche. Une relation de partenariat qui s’affine avec le temps et peut permettre d’alléger la pression du recrutement pour l’entreprise et de sécuriser la démarche, et donc d’en diminuer les risques et le coût.
Comme pour le crédit bancaire, le meilleur moment c’est quand on n’en a pas besoin, bien avant de lancer un recrutement et donc d’émettre une offre d’emploi. Alors la phrase qu’on préfère c’est « on aimerait en savoir plus sur le service pour un éventuel futur recrutement ». La Miresem peut alors déployer son expertise et mettre à disposition ce temps nécessaire, que ce soit pour des recrutements récurrents ou ponctuels, simples ou collectifs, comme récemment en étant un partenaire recrutement pour plusieurs ouvertures de La Couvinoise (découvrir ici), ou depuis de nombreuses années avec l’entreprise Magifer dont je vous invite à écouter l’interview croisée.
Parce qu’on ne pourrait faire ce service RH sans accompagner également des professionnels dans leurs choix et leur positionnement sur un métier, les chargé.es de mission de la Miresem mènent tambour battant de nombreuses actions. Comme avec le projet récurrent Objectif Emploi, mené dernièrement à Chimay (lire ici), ou encore en partenariat avec d’autres intermédiaires du marché de l’emploi. Ça a été le cas pour Manon, qui a bénéficié du projet Rebond (lire l’interview ici).
Mais aussi avec le projet Agreen-Job, dans lequel on commence par faire découvrir les métiers de l’agriculture. C’est ça aussi le rôle de la Miresem, stimuler le marché de l’emploi en ce compris les emplois méconnus et délaissés et donc… difficiles à pouvoir.
Émilie Vandermeiren, directrice