Premier trimestre rime avec rapports d’activités et la Miresem profite de l’occasion pour analyser en profondeur les résultats de l’année précédente.
Malgré les restrictions sanitaires, l’équipe de chargés de mission a travaillé avec plus de 160 entreprises en 2021 pour 353 offres d’emplois pourvues. Une nette reprise par rapport en 2020 ! Ce qui a marqué l’année, c’est plus la difficulté à mobiliser des candidats et à les soutenir dans leur projet d’emploi, que le dynamisme économique de la région. Mais il n’y pas lieu de minimiser les secteurs fortement touchés par la crise, l’Horeca et la culture en premier lieu, et l’effet que cette longue période d’incertitudes et de replis sur soi forcé a eu sur la demande d’emploi. Notons au passage que l’emploi des jeunes occupe plus que jamais une place importante dans nos activités sachant que la moitié des personnes suivies par la Miresem a moins de 30 ans.
Pour cette newsletter, nous aimerions prendre le temps de nous attarder sur les entreprises de l’économie sociale et solidaire (ESS) dans une définition assez large : des entreprises de services pour les collectivités telles que des ASBL, mutuelles, entreprises sociales, coopératives à finalité sociales, ou encore, services publics, et même la culture. En Wallonie, cela représente un emploi sur huit, sans compter les fonctions publiques, et le politique ne craint plus de l’afficher comme un outil de la relance économique. L’économie sociale et solidaire se fait progressivement une place dans le langage commun. Productive, rentable, innovante, durable, elle passe du statut de parent pauvre à la marge de notre économie à celui envié par une nouvelle génération d’entrepreneuriat. L’une des forces de l’ESS est sa transversalité, puisqu’elle peut en effet viser des finalités économiques, sociales, politiques, mais aussi culturelles et environnementales, et mettre l’accent sur des domaines potentiellement délaissés par l’action publique et privée.
Des services répondant à des besoins directs certes, nécessaires à la population, mais qui entretiennent aussi la proximité et la cohésion sociale. Plus encore dans une région rurale où les risques d’exclusion et de pauvreté sont plus élevés.
Dans les activités de la Miresem, cela représente un peu plus de 45% des contrats signés. Le reste relevant d’emplois issus d’entreprises privées diverses, dont les sociétés anonymes, qui proposent à elles seules presque 25% des emplois.
Pour quels types de postes ? Principalement des emplois en lien avec les services que ces entreprises elles-mêmes proposent : aide-ménager/ère et technicien(ne) de surface, ouvrier/ère polyvalent(e), agent d’accueil ou administratif, et aide-soignant(e).
Avec une représentation des femmes qui dépasse globalement 70% dans ce secteur, constat fortement en lien avec les métiers proposés, la Miresem fait une relative bonne figure en affichant un 65% de contrats signés par des femmes. Cela n’en reste pas moins un axe de travail important pour l’ASBL.
Nous vous invitons à découvrir trois récits de partenariats entre la Miresem et une entreprise d’économie sociale : Un premier récit concernant une « affaire qui roule » entre l’équipe de Namur Nord et la commune de Walcourt. Un second, celui d’une collaboration récente avec l’implantation de la CSD dans la région (Centrale de Services à Domicile). Dans un autre angle, le dernier récit raconte le travail accompli avec l’AViQ et des entreprises de travail adapté pour des personnes porteuses d’un handicap limitant leur accès à l’emploi dans l’économie classique.
La Miresem fait elle aussi partie de l’économie sociale et a commencé à déployer en janvier 2022 une enquête relative à son impact social. Une Mission Régionale pour l’Emploi se situe à un carrefour entre la demande et l’offre de l’emploi. Travailler sur le cœur d’activités de l’ASBL c’est avoir une réflexion sur les services proposés qui repose sur une approche d’intermédiation entre les candidats et les entreprises. Le résultat de ce travail ne peut s’apprécier qu’en termes quantitatifs s’exprimant sous forme de réduction du taux de chômage, de durée de contrats, ou de vitesse d’appariement entre un candidat et un employeur.
La démarche peut paraître surprenante, car il ne s’agit pas d’une enquête sur la qualité des services, sondage par ailleurs automatiquement proposé à la suite d’une collaboration. Ici, la Miresem veut savoir comment elle remplit un de ses objectifs sociétaux et se doter de l’outil permettant d’alimenter ses réflexions pour les prochaines années. Elle s’adresse aux entreprises partenaires, aussi beaucoup d’entre vous auront été contacté pour y participer, et nous attendons encore de nombreuse réponses. Une façon de vous dire que ce quart d’heure de votre temps à beaucoup d’importance pour nous !
En vous remerciant.
Emilie Vandermeiren, directrice