Disparue pour la plupart des travailleurs au 01/01/2014, la période d’essai fera son retour dès le 01/05/2018 sous une forme simplifiée et de manière implicite.
En effet, c’est en janvier 2014 que la période d’essai fut sacrifiée sur l’autel du rapprochement entre les statuts d’ouvriers et d’employés.
Depuis, le marché de l’emploi a vu s’envoler les contrats courts ou intérimaires au détriment des contrats durables et indéterminés (-30% de CDI en 2015, selon l’UCM).
De quoi ravir les employeurs, et plus précisément les PME, puisque 94% des celles-ci étaient d’accord pour dire que les délais de préavis étaient devenus excessifs (toujours selon l’UCM).
Même si les conditions d’avant 2014 ne sont pas totalement les mêmes avec ce changement, on s’en rapproche fortement puisque dès le mois de mai un salarié de :
Point totalement similaire à l’ancienne période d’essai, le motif de licenciement ne devra pas être justifié dans les 6 premiers mois de contrat. Par ailleurs, elle sera automatique et ne devra pas être mentionnée dans le contrat de travail.
En ce qui concerne la Miresem, ce retour est de bon augure pour l’emploi durable puisque nous avons également constaté une explosion des contrats courts et intérimaires sur ces 2 dernières années. En effet, malgré le service de qualité et gratuit de recrutement et de suivi à l’emploi que propose notre ASBL, la prise de risque, principalement pour les PME et TPE qui recouvrent notre territoire, restait conséquent, entrainant celles-ci à passer par des contrats courts et des agences intérimaires.
Le retour de cette période d’essai ne pourra être que bénéfique pour les demandeurs d’emploi qui se verront proposer plus rapidement un contrat durable tout en bénéficiant du suivi à l’emploi de la Miresem. De plus, des études montrent qu'un travailleur ayant l'assurance d'une stabilité professionnelle est plus opérationnel.